Quel plaisir de me poser à mon bureau pour revenir sur la journée qui vient de s'écouler.
Nous ne jouons pas à la famille recomposée (il y aurait tant à dire...et en ce moment ce n'est pas si facile de composer avec les humeurs de la grande ado...), mais on s'invente quelques dimanches ensemble, avec un bon repas au programme et une sortie tous ensemble. Ce dimanche, c'était la fête foraine. Le temps maussade, presque orageux, a laissé place à un franc soleil. Quelle chance ! Il faut que je pense à me racheter de l'écran total d'urgence !

J'avais cuisiné un poulet avec une marinade au citron, accompagné, c'est une première, par une salade de quinoa assaisonné de pépins de grenade et de persil. Je pensais avoir de la menthe sur ma balconnière, mais non, elle n'est pas encore bien sortie ! Ca aurait été encore meilleur. Mais c'était très bon, tout le monde s'est régalé. Au dessert, une simple compote agrémentée de deux Gavottes (un péché mignon très rétro, vous connaissez ?). Rien de transcendant, mais c'est ma cuisine à moi.

 Le temps passe si vite, nous sommes déjà à la moitié des vacances scolaires. J'ai passé la première semaine à batailler pour que ma fille se fasse et tienne (!) un programme de révisions pour son brevet blanc à la rentrée. Le problème majeur dans cette maisonnée est l'addiction au portable de mon ado. Ca me crève le coeur, mais c'est un constat bien amer. J'ai droit aux mensonges, à la précipitation dans la moindre brèche (quand j'oublie de revérouiller avec le contrôle parental...), aux reproches, à la tension palpable que cela crée. Ce n'est pas un problème très grave, mais c'est quand même inquiétant. Je tiens bon, mais il m'en coûte. J'aimerais voir sur son visage autre chose que de de la contrariété, j'aimerais voir un visage ouvert, souriant, j'aimerais retrouver le chemin vers ma fille que je perds sans cesse.

 

Daniel poursuit sa cueillette quotidienne d'asperges de son champ. Cela donne, il y va chaque matin. Nous les avons dégustées à midi également. Mais je crois qu'il ne faut pas non plus en abuser. Il va en vendre autour de lui, et beaucoup en donner.

 J'y retourne en début de semaine.

L'année prochaine, il ne sera pas beaucoup là. Chaque année est différente avec un militaire. Cela oblige aussi, et c'est bien, à vivre pleinement le moment présent.