Je recommence à bloguer. 

La vitre de mon téléphone portable s'est cassée jeudi. Je n'arrive plus à accéder à quoi que ce soit. Et depuis, comment dire, j'ai l'impression de revivre. 

Je comprends ce qui m'arrive: j'ai enfin la disponibilité mentale pour autre chose. Oh, point de naiveté...les réseaux sociaux sont formidables...mais ce sont aussi des redoutables destructeurs de temps, et d'estime de soi, par ricochet.

Ce rythme différent me fait le plus grand bien. J'ai lu beaucoup. J'ai jardiné.Nous avons passé un très bon week-end avec mes enfants. Nous sommes tombés sur une ancienne copine d'école de Clotilde en allant au parc, et nous sommes restés ensemble pour faire un tour et même manger un burger sur place.

Le temps était radieux.

Le linge a séché dehors. Grandes lessives, tout les draps de tous les lits a été lavé. Sur la corde, les grands pans de tissu claquaient au soleil dans le grand vent.

Ce changement brutal de quelque chose de presque insaisissable (la connexion aux réseaux sociaux qui tout à coup est coupée), immatériel, invisible pour les autres, ne m'a pas du tout angoissée. Même si j'aimerais récupérer mon portable car il y a des gens qui m'ont peut-être écrit des textos, je n'ai pas du tout envie de retrouver les habitudes que j'avais jusqu'à quelques jours encore.

Mais bon. C'est peut-être un voeu pieux. J'aimerais être moins dépendante d'instagram, mais j'avoue ne pas savoir trouver de juste mesure. Soit je n'y vais pas du tout, soit j'y vais, et l'implication émotionnelle est toujours très (trop) forte. Il faudrait savoir doser, mais je n'y arrive pas. Toute tentative de ne pas écrire cache en fait une frustration et une impatience à écrire à nouveau.

J'ai rouvert mes boîtes mail depuis mon ordinateur. J'ai fait du tri. J'ai écrit à trois personnes, sur le clavier. Ca m'a fait plaisir. Je crois même que ça m'a fait du bien.

Alors je vais continuer. Je vais, pour une fois, me laisser le temps d'élaborer quelque chose, sans vouloir aller vite, sans penser qu'on va penser que...

Si j'ai des lectrices ici, ça me fera plaisir aussi. Ce sera différent, mais pas moins intéressant. J'en suis sûre.

Cet après-midi, j'ai un peu pris le soleil. La peau blanche picote, ce soir. Dans le miroir de l'entrée, je me suis trouvée belle.Pour l'été, peut-être quelques mèches blondes sur mon chatain, qui sait. Je repense à Sophie Dahl (photo en haut) et comme chaque année, comment elle m'accompagne du printemps à l'automne, c'est drôle...elle m'inspire. On m'avait dit que je lui ressemblais un peu. J'étais flattée...

Bientôt, les robes à bretelles et la tisane du soir dans le transat au milieu du jardin qui plonge dans la nuit.

C'est le printemps dans ma vie.

A bientôt


Commentaires

  1. Coucou Marion, je crois que je fais partie des trois personnes à qui tu as écrit un mail ... C'est drôle d'être mentionnée indirectement dans ton premier post. Passe une bonne journée et ne t'inquiète pas de l'adresse mail qui apparaît ici. Il nous fallait une adresse google pour les visios de musique des enfants et quand il en a créé une, mon mari a trouvé que c'était la seule appropriée ! Bises

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  2. Il faudrait peut-être que mon téléphone se casse, en fait?... Les blogs aussi étaient chronophages, mais peut-être d’une façon moins abrutissante... En tout cas je suis contente de découvrir le tien; mieux vaut tard que jamais! ;-)

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    1. Oui mieux vaut tard. Ça me fait très plaisir. Tu sais pendant mes 12 jours sans portable et donc sans Instagram j'ai eu le temps de réfléchir à tout cela. Je pense que mon écriture 'n' est pas difference, mais le rapport au temps, oui. Pas de frénésie de publication pour combler un vide. Pas d'envie de retours instantanés. Et quelque chose se transforme très légèrement. Il y a, finalement, peut être plus de plaisir.....

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  3. Bonjour Marion !
    Quel plaisir de te retrouver, de te relire et de pouvoir ré-admirer tes photos à l'atmosphère si spéciale.
    Moi je n'ai pas instagram (je n'ai pas de smartphone et mon firefox ne me permet pas de l'installer sur mon ordi). Des fois, je suis triste quand je repense à toutes les relations perdues quand insta a pris le pas sur les blogs. Et en même temps, j'ai moi-même très peu le temps de bloguer, même si j'aimerais bien m'y remettre !
    Bon dimanche !
    élisabeth

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