Ecrire sur un blog, c'est un peu la même chose que de se dire qu'il faut tourner la langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Cela fait une semaine que je ne suis pas venue ici, il y a eu quelques photos de prises, beaucoup de réflexions, des envies de dire quelque chose là tout de suite, puis l'envie de garder cela pour soi, finalement, et la vie qui choisit qu'on ne le dira jamais. 

C'est très bien, c'est ce que je cherchais. Se taire non pas parce qu'on est punie, mais parce que ça ne valait pas vraiment la peine de parler...l'instantanéité est jouissive, parfois, c'est le plaisir immédiat, mais que comble-t-il ?...

J'ai des envies de reprendre l'écriture. Et ce n'est pas grave si je ne poste plus rien de conséquent sur Instagram. Cela doit être la sagesse de l'âge qui avance tranquillement.

J'ai encore réfléchi à mon métier. Accepter de nouvelles missions, se charger la mule, faire des heures dans le supérieur, est-ce que ce ne sont pas des nuances de "je veux prouver ma valeur, je veux que l'on m'aime..."? J'ai bien envie de rester sur l'essentiel.
Ces derniers mois, j'ai entamé une réflexion sur une évolution de carrière. J'ai commencé des recherches, j'ai commencé à me former en autoformation. Ca s'est emballé, j'avais envie de changer tout de suite.
J'ai demandé un rdv avec un service RH. On a discuté. Et après, je me suis calmée. Je réfléchis à ce que cela voudrait dire, de changer de métier, même si c'est pour rester fonctionnaire, mais si c'est pour toujours encadrer des élèves et rester dans l'école.
N'était-ce pas une énième variante de cette même formule "dites-moi que vous m'aimez"?
Mais alors, il faudrait rester dans son petit cocon ? J'essaye de savoir où se trouve la limite entre "la zone de confort" et "l'ennui". Je réfléchis encore.

 Je saurai que ce sera ma petite voix qui me guidera. Pas un compagnon, pas un supérieur hiérarchique, pas un collègue, pas mes parents, personne, qui ne parlera à sa place. Je saurait quand je serai prête, ou si il faut abandonner, sans regrets.