Quelle semaine !

Je suis en plein dans une période très dense au lycée, et parfois je me demande comment je vais y arriver. Mais je vais y arriver, voilà tout...
Je n’ai guère le temps de bloquer, tout juste ai-je quelques envies de partages sur Insta...
Je commence alors à écrire en ne sachant pas vraiment par où commencer, et je me laisse porter.
Mon front a un peu bruni au soleil ces derniers jours. Nous avions organisé des sorties pour nos partenaires Eramus néerlandais. C'est dense, et exigeant, un échange. Cela mobilise des mois, en plus des cours. Parfois on se demande si cela en vaut la peine. Mais comme c’est notre premier au lycée, on est motivées. Cela rapproche aussi des collègues. Près d’Amsterdam, j’ai quand même dormi dans le même lit que ma collègue d’svt que je connaissais à peine ! 
Je me rends compte en me lisant que j’écris dans la hâte, une sorte de compte-rendu, un peu comme je le faisais sur le divan. Et souvent ça me semblait artificiel, raconter pour avoir quelque chose à dire. Et au détour d’une phrase, parfois, il y avait matière à réfléchir...quand après avoir dessiné des cercles qui englobent le travail, la famille, les amis, les sorties, les lectures, on rabote une petite aspérité de notre petit cercle personnel, notre moi intime, celui qui a peur ou celui qui souffre, celui qui connaît une grande joie qui lui rappelle d’autres grandes joies.
Je ne fais que survoler à nouveau mes journées, parce que je manque de temps pour écrire au quotidien alors le tout est empaqueté dans un billet sans grand intérêt, au bout d’une semaine... Le moi intime, il faudrait en parler tout de suite pour que cela soit intéressant. Néanmoins cela est impossible puisqu'il a besoin d’arriver après les autres. Bref, je blablate.

Notre projet Erasmus tourne autour de l’environnement. 
Nous avons choisi de faire travailler nos élèves sur les milieux humides, la Fresque du Climat (une activité scientifique), et l’Art nouveau.
Une maman d’élève nous avait proposé une initiation à l’aviron, en fin de journée après l’activité à l’École des Mines sur le changement climatique. C’était une très bonne idée. Nous étions allées nous changer chez ma collègue, à un horaire où normalement chacune rentre chez elle. La maison était en bazar, comme la mienne, il y avait deux vélos dans la chambre de ce joli brin de fille qui élève ses deux enfants seule et s’est découvert une passion pour le triathlon. On a mangé des amandes sur la terrasse avec un verre d’eau (elle n’avait rien dans son frigo, comme moi). 
J’avais peur de monter sur ce bateau de plastique tout fin. Le maniement des pagaies était compliqué, j’ai cru que je n’y arriverais pas...et puis après quelques gestes maladroits j'ai réussi à m’éloigner un peu du bord, et je me suis retrouvée au milieu de la Meurthe, à n’entendre plus que le clapotis de l’eau, à ne sentir plus que le soleil de fin de journée sur mon visage, et je me suis sentie libre...

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