Les semaines filent, sans aucun rythme connu. Les emplois du temps sont défaits, les journées sont ponctuées de réunions de préparation de rentrée, de surveillances d’examen, et de bouclage de projets.
Au milieu de tout cela, on se débrouille pour se voir avec Daniel, pour faire les récoltes, partager ce qu’on peut partager, inviter les collègues et les voisins.
C’est une période exaltante autant que fatigante. J’ai l’impression que les enfants grandissent en accéléré, Gus a fini une quatrième année de judo, Clo passe son brevet...
L’année prochaine je serai la mère d’une lycéenne. Je me dis chaque jour ou presque que nos enfants ne sont pas nous, qu’ils ne nous appartiennent pas non plus, comme à mon habitude. Mes rêves ne sont pas les leurs. Je ne peux qu’accompagner. Ma grande ado n’apaise pas mon cœur de maman, il est sans cesse mis au défi. Arriverai-je à transmettre ce qui me paraît essentiel ? Sera-t-elle heureuse, saura-t-elle rendre les autres heureux autour d’elle ? Mon fils a eu les félicitations et ne demande aucun effort de ma part. Pourtant ce sont mes deux enfants. Je suis le dénominateur commun, mais en aucun cas le vecteur unique de leur évolution. Si le deuxième est si facile, ce n’est pas grâce à moi. Si la grande est si difficile, ce n’est pas de ma faute non plus.
J’ai rencontré une partie des collègues de Daniel pour la première fois. Je ne reverrai certainement jamais certains d’entre eux. Les officiers défilent, Daniel va partir aussi. Je découvre ce milieu et fais des comparaisons avec mon ministère, le fonctionnement des établissements, les habitudes, c’est instructif. Voir les militaires travailler à commander me donne des pistes pour ma propre pratique. Pas d’états d’âme apparent, justesse et justice. Cela me parle.
On m’a dit que nous étions semblables, d’un abord pas forcément très facile, l’air droit. Cela me fait réfléchir. C’etait un compliment. Derrière la façade, il y a une fille sensible qui parfois s’est demandé si elle allait tenir.
J’ai une brassiere à terminer. De la glace à faire. Mes jambes se remettent de l’opération, les hématomes se réduisent mais j’ai un inconfort aux orteils dû aux bas de contention, j’hesite à me couper les bouts pour les laisser respirer. J’ai l’impression de faire un inventaire à la prevert sans queue ni tête, c’est le bazar de juin, le bazar caniculaire.
J’ai testé un pesto de fanes de radis excellent, franchement pourquoi faire du guacamole avec des avocats qui viennent de loin ?...
Voici la recette, tirée du dernier Saveurs hors-serie sur l’Italie. J’aime bien ce magazine, ainsi que le Saveurs Nutrition.
Les fanes d’une botte
50 grammes d’amandes emondees
4 cuillères à soupe d’huile d’olive
Le zeste d’un citron bio
Sel poivre
On passe au mixeur et on réserve au frais.
Je testerai volontiers la recette, merci beaucoup !
RépondreSupprimerJe découvre que tu as été opérée.. je n’avais pas vu..
C’est une période vraiment particulière en ce moment; allez bientôt les congés !
Mathilde
Oui on m’a ôté une varice. Franchement je suis contente d’avoir eu un arrêt de travail. Oui c’est une periode particulière. Inconfortable mais he ne me plains pas, plus de stress !! Merci de laisser un mot ça fait plaisir...
SupprimerMerci pour la recette ! Bonne convalescence, je n’avais pas suivi que tu avais été opérée. Et courage pour ce mois le plus long de l’année !
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