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La dernière photo est la plus récente. Dans la lumière déclinante du jour, j'ai aidé Gustave à prendre en photo notre récolte de tomates. Le voisin est parti en vacances, nous pouvions aussi piocher chez lui avec son accord. Nous avons passé un très bon moment dans le jardin, quand le soleil était en train de se coucher derrière la colline de la Grande Sapinière.  Je fais un état des lieux de mes plantations. J'ai énormément fait dans ce petit bout de terre. Au départ, il n'y avait rien...à part des moignons de troncs coupés sauvagement (un quetschier, parait-il, et un pommier) par l'ancien propriétaire, sous une montagne de ronces plus hautes que moi. La haie au fond s'établit. Sur le mur de droite, au Sud, la vigne vierge tient bon et commence à bien coloniser le mur de parpaings. Cela change tout. Côté est, l'hortensia grimpant fait la grimace. Il n'est pas mort, mais a perdu beaucoup de tiges encore très frêles avec la sécheresse du début de l'été. I
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  De ces images se dégage une grande quiétude. Pourtant aujourd'hui j'ai ressenti encore beaucoup de fatigue, et de la frustration. Je pensais profiter de mon mercredi pour m'avancer à fond dans mes cours, mais je n'ai pas réussi à faire autre chose que de l'administratif, recopier mes listes d'élèves, chercher les PAP, répondre aux mails. Il me reste une étude comparée de poèmes à faire pour demain. Parfois je rêve d'être prof de maths... Mais les enfants sont davantages autonomes. Et pendant le cours de judo de Gustave, je suis allée m'offrir une blouse chez Zara. C'est presque un rituel de rentrée, me laisser aller à m'acheter un vêtement neuf, une coquetterie pour laquelle je plaide coupable, un produit de la fast-fashion certes, mais que je garde des années. J'ai encore des vêtements de mes vingt ans, incroyable non ? J'ai toruvé le temps de me vernir les ongles, dans le cirque de la journée. En revanche, le jardin reste à l'état

Entre deux

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  Cette année je peux me reposer le mardi soir et laisser mon sac de cours fermé au pied du bureau. Je travaillerai demain. Je suis allée au supermarché avec Gustave pour acheter du steak hâché pour faire des courgettes et tomates farcies. Cela m'a fait énormément de bien de cuisiner sans hâte. J'avance dans la semaine, je m'éloigne doucement de la nouveauté crue de la rentrée. Quelques repères se mettent en place. Pour autant je me questionne beaucoup sur ma vocation, sur mon travail. J'ai la chance de faire un métier que j'aime et de ne pas vouloir en faire d'autre pour le moment. Mais j'ai l'impression de tourner un peu en rond, surtout en seconde. Je n'ai pas envie de revoir toujours la même chose, faire de la discipline, entendre les mêmes plaintes. Je deviens plus sensible aux critiques, peut-être parce qu'elles ont toujours une part de vérité. Je manque certainement d'idées nouvelles. Peut-être parce que je vieillis. Je ne sais pas. En
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  Un week-end chargé de plein de choses. Ce soir les paupières sont lourdes mais je dois encore finir un cours pour demain. Il a fait très chaud. Les repères de septembre sont brouillés. Recommençons-nous l'été ? Le chemin du matin vers l'école ne sent pas la rentrée comme quand il faut mettre des collants et un foulard. Les cahiers sont pourtant neufs, les trousses remplies, mais il est difficile de se rassembler pour un départ. Dans les salles de classe, les élèves font des éventails avec leurs feuilles. C'est un peu comme un faux démarrage. On attend. Nous sommes allés écouter une conférence sur la forêt samedi après-midi.  J'ai invité une ancienne collègue et son mari, pour leur présenter mon amoureux, le soir. J'avais sorti la belle vaisselle et les couverts en argent, la nappe blanche, pour le plaisir.  Et puis le lendemain, c'est moi qui ai été présentée à d'autres amis à lui. La petite fille en robe rose et crocs bleues m'a fait faire le tour de

Et puis un jour j'ai décidé de recommencer à bloguer

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   Je suis retombée sur la photo de mon premier post ici, enregistrée dans un dossier de mon ordinateur, alors que je cherchais autre chose. Je suis revenue ici. J'aime tout, le papier peint que j'avais choisi, le rythme différent -un ralentissement forcé, le ton aussi, sûrement. Tout semble plus posé. Comme dans un livre ou un album photo qu'on peut commenter à voix haute à quelqu'un, sur le ton de la confidence. Quelque chose qui semble impossible à atteindre sur Instagram pour une raison que je peine à identifier. Une sorte de mouvance perpétuelle du vivant semble s'être installée sur l'application et ainsi donner le "la" à nos vies: beaucoup de vidéos, une interface qui sautille, ça bouge de partout, ma grand-mère aurait certainement eu la nausée. Revenir à une certaine stabilité n'est certainement pas une mauvaise chose. Je réalise le double-sens de ce terme alors que j'écris. Et ce matin justement sur instagram, l'envie de retrouver u
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Dedans, dehors... Quel plaisir de descendre les deux étages de mon immeuble, et d'aller dans le jardin. En début de semaine, les grosses chaleurs n'étaient pas encore arrivées et je pouvais aller voir pousser mes haricots, tomates et autres fraises entre deux averses. Voire désherber un peu... Le jardin côté fleurs a bien profité aussi de cette alternance. J'aime le camaïeu de verts qu'offre la végétation, sur laquelle se posent quelques roses... J'ai aussi souscrit à une AMAP. Le frigo est rempli de légumes dont je dois trouver que faire (il serait dommage de jeter...). Ils étaient beaux, ces légumes, petits pois, oignons nouveaux, chou rave, pour ma soupe froide... Je m'inspire toujours des recettes de Sophie Dahl que je trouve originales sans être difficiles, poétiques à souhait (est-ce dû à la petite introduction très craquante qu'elle propose à chacune de ces recettes ?...j'adore cette femme), avec un côté gourmand assumé (les recettes sucrées sont
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  J'ai trouvé ce fauteuil crapaud sur Leboncoin aujourd'hui. J'ai pris une photo ce soir, parce que je trouve que la lumière chaude du lampadaire de mon salon crée une ambiance cosy qui le met bien en valeur. Il faudrait laver le tissu, à défaut de pouvoir le changer...ça coûte si cher... Un jour, j'aimerais prendre des cours pour apprendre à tapisser moi-même.