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Affichage des articles du avril, 2025
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  Ecrire sur un blog, c'est un peu la même chose que de se dire qu'il faut tourner la langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Cela fait une semaine que je ne suis pas venue ici, il y a eu quelques photos de prises, beaucoup de réflexions, des envies de dire quelque chose là tout de suite, puis l'envie de garder cela pour soi, finalement, et la vie qui choisit qu'on ne le dira jamais.  C'est très bien, c'est ce que je cherchais. Se taire non pas parce qu'on est punie, mais parce que ça ne valait pas vraiment la peine de parler...l'instantanéité est jouissive, parfois, c'est le plaisir immédiat, mais que comble-t-il ?... J'ai des envies de reprendre l'écriture. Et ce n'est pas grave si je ne poste plus rien de conséquent sur Instagram. Cela doit être la sagesse de l'âge qui avance tranquillement. J'ai encore réfléchi à mon métier. Accepter de nouvelles missions, se charger la mule, faire des heures dans le supérieur, est-ce...
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Le printemps est le temps des semis. On sème, on sème, on bichonne la terre, on la nettoie des mauvaises herbes envahissantes qui l’ont colonisée, on espère le soleil et la pluie l’un après l’autre, pour que cela pousse. Cette période de rêves nourris est ma favorite de l’année. J’aimerais un printemps éternel.  Mon amour pour Daniel est une de ces graines plantées. Je la regarde pousser à l’intérieur de moi, je contemple le spectacle de ce qu'il nous permet de faire. Nous y sommes pour beaucoup. Sans nos efforts, sans la terre fertile mais vierge que nous avions à mettre en culture, il n’y aurait rien. Je suis tellement heureuse d’avoir trouvé quelqu'un comme lui. Il a tellement de qualités. J’ai été tellement malheureuse par le passé avec des hommes qu’on appelle aujourd'hui "phallocentrés", égoïstes et donc, cruels. Je croyais que c’était normal, de devoir plaire, de me conformer aux désirs de l'autre, jusqu'à m'oublier.   Cela fait plusieurs semain...
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   Je corrige depuis plusieurs heures à la table du salon chez mon amoureux. Il fait son potager, divise les framboisiers, replante les fraisiers, bine, ajoute du fumier, paille, etc... Ce soir, nous allons au restaurant. Les journées avec lui me donnent de l'énergie. Quand je me retrouve seule chez moi, j'ai tendance à déprimer, une sorte de jet lag très inconfortable. Je m'occupe, mais ce n'est pas pareil. Nous nous habituons l'un à l'autre, je me projette chez lui, à l'avenir, car je m'installe petit à petit. Je me demande ce qui précède l'autre; un peu de déco et je me sens mieux ici, ou bien c'est parce que  je me sens mieux, de plus en plus comme chez moi, que je ramène un peu de déco ? Je ne sais pas trop. Les copies sont sur la table. Ces deux dernières années j'ai souffert au travail; dans l'exercice de mon travail plutôt que des conditions de travail, même s'il y aurait aussi à redire. Manque de légitimité dû à la suppressio...
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  Je cuisine beaucoup à partir de ces deux livres de Rachel Allen que j'ai trouvés d'occasion. J'aime sa cuisine simple et savoureuse, je trouve que la cuisine irlandaise rejoint la nôtre. Pas d'épices rares qu'on n'utilise qu'une seule fois ou de légumes farfelus, c'est simple et goûteux. Même si je reste une vraie aficionada de la cuisine d'Ottolenghi par exemple. Ma cuisine est mon refuge. Je n'aurai jamais le talent de ma grande soeur qui vous fait un plat de chef restaurateur avec trois fois rien, mais je suis fière d'avoir cru que j'étais capable moi aussi de savoir cuisiner, d'avoir eu le courage d'apprendre comme une écolière. Je me suis abonnée à une livraison hebdomadaire de poissons frais pêchés de façon durable avec Poiscaille. Aujourd'hui j'ai récupéré une daurade et un poisson inconnu (bourré d'arrêtes mais ce n'est pas grave !), une alose. J'ai fait un risotto de fenouil avec, pour mon chéri et m...
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  Je me suis sentie seule au monde quand j’ai pris mes baskets pour aller courir (plutôt trottiner...) sur le versant sud de la colline, derrière chez mes parents. J’appréhendais beaucoup d’y aller. Les santés sont défaillantes, les humeurs inégales, les frustrations devenues trop grandes. C’était au départ un rêve, cette maison perchée dans la montagne au bout d'un chemin forestier. Il y a eu des années de travaux alors qu’ils prenaient l’un puis l’autre le virage de la retraite, des tuiles de propriétaires ruraux (au sens premier, presque), ici qui coupe l’eau de source, là qui coupe l’électricité. Quand ma mère m’a dit qu’elle était allée laver du linge dans la rivière faute d’eau courante en pleine canicule, je me suis dit que le le recto de la photographie était bien inquiétant. Inquiète, je le suis devenue chroniquement. Les chambres d’hôtes battaient leur plein mais la dépense énergétique était excessive pour ces deux parents devenus seniors, même avec la vivacité de ma mère...
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Je suis allée me promener ce matin, sous une petite pluie fine. La tentation était trop grande d'aller voir le nouveau verger. Daniel a tondu entre les arbres et il faudra choisir lesquels garder. J'ai encore dans la bouche le goût de mes tartes aux quetsches de l'année dernière, je compte bien en refaire à l'envi, ainsi que des confitures. Les mirabelliers quant à eux feront d'autres pots de confitures, et des tartes également, à congeler pour l'hiver. Les arbres sont vieux, majestueux, couverts de lichen, les branches sont lourdes et tortueuses, ce sont des souches d'ici, leurs racines s'enfoncent profondément dans ce sol de Lorraine depuis longtemps. Ce sont les meilleures mirabelles. Au milieu du verger, dans la pénombre de ce presque sous-bois, il y avait un pommier (je pense). Ses fleurs roses m'ont arrêtée dans mon petit tour. Une partie est envahie de gui, mais ça va se soigner. Le temps devenait trop mauvais, j'ai décidé de rentrer et de...
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    Quelques jours à la maison pour poursuivre le tri. J’avais oublié que j’avais déjà amené plein de sacs de vêtements des enfants chez Emmaüs cet été. Il en reste. Et je vais y ajouter des choses que je trierai encore de chez moi. Des objets. Même si j’aime les jolis objets, l’attachement est parfois excessif pour la valeur réelle de la chose, ou son utilité.  J’ai trois gros paquets de copies ces vacances. J’avance, mais sûrement pas assez vite. Mais j’avance, c’est déjà énorme par rapport à mes habitudes d’il y a quelques années: faire l’autruche, pour ensuite passer des soirées entières à corriger contre la montre et m’en vouloir. C’est vraiment un aspect du métier qui est pesant. Mais je suis heureuse de pouvoir mieux le gérer aujourd'hui, même si le nombre de devoirs reste délirant malgré mes tentatives de le réduire. Il faut bien qu’ils s’entraînent. Et comme ils ne s’entraînent plus à la maison à cause de l’IA...il faut le faire en classe. En attendant de retrouv...
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Quel plaisir de me poser à mon bureau pour revenir sur la journée qui vient de s'écouler. Nous ne jouons pas à la famille recomposée (il y aurait tant à dire...et en ce moment ce n'est pas si facile de composer avec les humeurs de la grande ado...), mais on s'invente quelques dimanches ensemble, avec un bon repas au programme et une sortie tous ensemble. Ce dimanche, c'était la fête foraine. Le temps maussade, presque orageux, a laissé place à un franc soleil. Quelle chance ! Il faut que je pense à me racheter de l'écran total d'urgence ! J'avais cuisiné un poulet avec une marinade au citron, accompagné, c'est une première, par une salade de quinoa assaisonné de pépins de grenade et de persil. Je pensais avoir de la menthe sur ma balconnière, mais non, elle n'est pas encore bien sortie ! Ca aurait été encore meilleur. Mais c'était très bon, tout le monde s'est régalé. Au dessert, une simple compote agrémentée de deux Gavottes (un péché mignon...
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 De retour sur le blog. On verra si j'arrive à migrer entièrement ici pour l'écriture de billets plus longs, ou tout simplement de plus belles photos. Je suis de retour après quelques jours chez mes parents. La maison sentait le parquet chaud quand j'ai ouvert la porte...le printemps s'est bien installé ici alors qu'il est toujours timide là où habitent mes parents, sur la face nord d'une colline d'Alsace. Les tilleuls de ma rue déroulent leurs feuilles vert tendre. Je ne sais plus où donner de la tête tellement j'ai de projets. Au printemps, j'ai toujours une puissante envie d'ajouter quelques pièces de déco, de coudre, de chiner... Il faut d'abord donner un grand coup de propre ici, et décider de ce que je mets en haut de la liste de choses  à faire.  A bientôt...